Enjeux d'Escale#8 - Vidéos : Franck Laroze et Philippe Boisnard - Jean-jacques Mercier - Jocelyn Le Creurer - Commentaires audio - Rencontre professionnelle
Extraits videos de la présentation publique du 18 février 2006
Crédits photos et vidéos : Cie Incidents Mémorables
L'équipe
>Textuel, mise en scène & scénographie : Franck Laroze
>Multimédia (images & son) : Philippe Boisnard
>Conseil artistique & technologique : Georges Gagneré
>Jeu : Francisco Gil
>Programmation MIRAGE : Pascal Baltazar
>Régie vidéo : Juliette Galamez
>Régie son : Frédéric Bühl
>Régie lumières : Dominique Diss & Mathias Steinlen
>Régie plateau : Christian Terrade
>Textuel, mise en scène & scénographie : Franck Laroze
>Multimédia (images & son) : Philippe Boisnard
>Conseil artistique & technologique : Georges Gagneré
>Jeu : Francisco Gil
>Programmation MIRAGE : Pascal Baltazar
>Régie vidéo : Juliette Galamez
>Régie son : Frédéric Bühl
>Régie lumières : Dominique Diss & Mathias Steinlen
>Régie plateau : Christian Terrade
Production: Cie Incidents Mémorables - La Filature, Scène nationale de Mulhouse
Résumé
Un homme seul repasse par les différentes phases de son développement psychique (= évolution psychique occidentale) en empruntant les discours caractéristiques de chacune. Au premier énoncé/jeu, il semble y croire. Des déclenchement(s) en temps réel de son image/sa représentation retraitée rendent alors dérisoire/obsolète son discours du moment (intermèdes des «lucidité(s)»), pour aboutir à une dissolution de la représentation des discours, condition d'accès à une liberté sans illusion(s).
Un homme seul repasse par les différentes phases de son développement psychique (= évolution psychique occidentale) en empruntant les discours caractéristiques de chacune. Au premier énoncé/jeu, il semble y croire. Des déclenchement(s) en temps réel de son image/sa représentation retraitée rendent alors dérisoire/obsolète son discours du moment (intermèdes des «lucidité(s)»), pour aboutir à une dissolution de la représentation des discours, condition d'accès à une liberté sans illusion(s).
Principe scénographique en temps réel
Le récitant débute sa phase : au fur et à mesure qu’il déroule son discours, des images en rapport avec ses propos/sensations apparaissent, déstabilisantes, ainsi que des prises de vue en temps réel et des bribes de son discours qui, mises en exergue, le font douter au point de l’obliger à en changer (passage à la nouvelle phase).
Le récitant débute sa phase : au fur et à mesure qu’il déroule son discours, des images en rapport avec ses propos/sensations apparaissent, déstabilisantes, ainsi que des prises de vue en temps réel et des bribes de son discours qui, mises en exergue, le font douter au point de l’obliger à en changer (passage à la nouvelle phase).
Questions à l'auteur, Franck Laroze - 19/03/06
> Rapport écriture mise en scène. L'a priori et le résultat final : comment ça a évolué ?
De la même manière que sur un travail "classique" : entre le fantasmé du textuel / l'idéel & la pratique, il y a évidemment un gouffre, qui est celui de la pratique du plateau... ce gouffre étant d'autant plus béant que les moyens mis en oeuvre étaient plus nombreux et complexes.
> Un point de vue nouveau sur le travail est-il apparu ?
Oui : la nécessité, à la fois dans l'écriture (textuelle et de scène) et le jeu d'avancer vers une plus grande osmose. Le plateau a permis également de supprimer du textuel pour lui préférer une séquence jeu/images. Le travail à venir ira en ce sens.
> Comment envisageriez vous la suite ?
Le "débroussaillage" en amont étant bien avancé, tout reste à refaire à partir du plateau et de l'interaction jeu/images (technicités diverses employées). La suite ne sera que de l'écriture au plateau, même la fabrication et le calibrage des images préenregistrées. Quant au temps réel, il y a tout à refaire, mais à partir du plateau (pas de "fantasmé" pré-établi). Et, pour ma part, une écoute bien plus grande de l'acteur, du ressenti de Philippe Boisnard, et surtout des suggestions du conseil/programmeur MIRAGE.
> Statuts des images et des sons par rapport au texte ?
PRIMORDIAL : c'est là que tout est à refaire pour atteindre l'osmose nécessaire : il faut que le textuel semble "surgi", par nécessité, de l'environnement sensoriel (images & sons).
> La place du comédien
ESSENTIELLE : c'est le vrai patron sur le plateau, le(s) metteur(s) en scène donne(nt) l'influx initial, mais c'est lui qui coordonne finalement tout (surtout avec du temps réel). Si il ne sent pas la chose, elle ne peut advenir : c'est lui le véritable chorégraphe de l'écriture.
> Est-ce que cette formule d'expérimentation vous semble intéressante et à renouveler ? Et comment envisageriez-vous la préparation d'un autre chantier d'expérimentation au vue du déroulement de celui-ci ?
Je n'envisage plus de travailler autrement : nous avons compris avec Philippe Boisnard que sans le plateau, il était facile d’être à côté de la plaque. La phase de préparation en amont du textuel et du visuel est en fait la même que celle de la préparation du cadre de scène : une phase pré technique en somme. Mais l'écriture finale ne peut et ne pourra venir que du plateau. Georges Gagneré, en nous invitant, nous a permis de réaliser cela : son intuition/expérience étant infiniment plus crédible que notre théorie axiomatique/programmatique.
Pour un autre futur chantier il faudrait cependant impérativement plus de temps (1 semaine de plus), et une phase préparatoire INDISPENSABLE avec le programmateur MIRAGE.
> Rapport écriture mise en scène. L'a priori et le résultat final : comment ça a évolué ?
De la même manière que sur un travail "classique" : entre le fantasmé du textuel / l'idéel & la pratique, il y a évidemment un gouffre, qui est celui de la pratique du plateau... ce gouffre étant d'autant plus béant que les moyens mis en oeuvre étaient plus nombreux et complexes.
> Un point de vue nouveau sur le travail est-il apparu ?
Oui : la nécessité, à la fois dans l'écriture (textuelle et de scène) et le jeu d'avancer vers une plus grande osmose. Le plateau a permis également de supprimer du textuel pour lui préférer une séquence jeu/images. Le travail à venir ira en ce sens.
> Comment envisageriez vous la suite ?
Le "débroussaillage" en amont étant bien avancé, tout reste à refaire à partir du plateau et de l'interaction jeu/images (technicités diverses employées). La suite ne sera que de l'écriture au plateau, même la fabrication et le calibrage des images préenregistrées. Quant au temps réel, il y a tout à refaire, mais à partir du plateau (pas de "fantasmé" pré-établi). Et, pour ma part, une écoute bien plus grande de l'acteur, du ressenti de Philippe Boisnard, et surtout des suggestions du conseil/programmeur MIRAGE.
> Statuts des images et des sons par rapport au texte ?
PRIMORDIAL : c'est là que tout est à refaire pour atteindre l'osmose nécessaire : il faut que le textuel semble "surgi", par nécessité, de l'environnement sensoriel (images & sons).
> La place du comédien
ESSENTIELLE : c'est le vrai patron sur le plateau, le(s) metteur(s) en scène donne(nt) l'influx initial, mais c'est lui qui coordonne finalement tout (surtout avec du temps réel). Si il ne sent pas la chose, elle ne peut advenir : c'est lui le véritable chorégraphe de l'écriture.
> Est-ce que cette formule d'expérimentation vous semble intéressante et à renouveler ? Et comment envisageriez-vous la préparation d'un autre chantier d'expérimentation au vue du déroulement de celui-ci ?
Je n'envisage plus de travailler autrement : nous avons compris avec Philippe Boisnard que sans le plateau, il était facile d’être à côté de la plaque. La phase de préparation en amont du textuel et du visuel est en fait la même que celle de la préparation du cadre de scène : une phase pré technique en somme. Mais l'écriture finale ne peut et ne pourra venir que du plateau. Georges Gagneré, en nous invitant, nous a permis de réaliser cela : son intuition/expérience étant infiniment plus crédible que notre théorie axiomatique/programmatique.
Pour un autre futur chantier il faudrait cependant impérativement plus de temps (1 semaine de plus), et une phase préparatoire INDISPENSABLE avec le programmateur MIRAGE.